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Libération

Vingt ans après, les dirigeants français ont oublié Tiananmen

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Massacre. Seules des ONG commémoreront la répression de Pékin.
publié le 27 mai 2009 à 6h51
(mis à jour le 27 mai 2009 à 6h51)

A une semaine des commémorations du vingtième anniversaire de la répression sanglante du mouvement étudiant de la place Tiananmen, qui doivent se dérouler le 3 juin sur le parvis des droits de l'homme du Trocadéro, à Paris, le courage semble faire défaut à la classe politique française. «Presque tous les hommes politiques qui avaient manifesté leur révulsion au lendemain de la répression sanglante du mouvement de la place Tiananmen à Pékin [dans la nuit du 3 au 4 juin 1989, ndlr] se sont défilés sous un prétexte ou un autre et ne participeront pas», déplore Marie Holzman, la présidente de Solidarité Chine, l'une des associations organisatrice de l'événement (1).

Selon les sources, entre 700 et 2 500 personnes avaient été tués lors du massacre, et des milliers d'autres emprisonnées. «Un pays qui tire sur sa jeunesse et ne respecte pas les droits élémentaires et la liberté est un pays auquel le monde entier doit s'opposer», plaide Pierre Bergé, cofondateur de la maison de couture Yves Saint Laurent et généreux mécène de la cause de la démocratie en Chine. Dans une conférence sur la mémoire de Tiananmen qui s'est tenue hier au Grand Palais, il a rappelé qu'il a «renoncé à faire du business avec la Chine» après Tiananmen et a fustigé le «cynisme des industriels lâches» qui investissent en Chine : «Ils ont des intérêts, mais pas de convictions.»

A ses côtés, un rescapé de Tiananmen, Zhang Jian, a raconté les circonstances dans l