Menu
Libération
Reportage

Rezé, surface de réparation des socialistes

Article réservé aux abonnés
PS. Martine Aubry et Ségolène Royal ont joué sur le registre de la réconciliation lors du meeting de Loire-Atlantique.
Martine Aubry et Ségolène Royal, au meeting de Rezé, ce mercredi. (Stephane Mahe / Reuters)
publié le 28 mai 2009 à 6h51
(mis à jour le 28 mai 2009 à 6h51)

Du grand spectacle, du suspense et de l’émotion : la rencontre au sommet a tenu ses promesses. A l’heure où Barcelone et Manchester s’affrontaient pour la suprématie continentale du football, Ségolène Royal et Martine Aubry jouaient côte à côte, et sous les mêmes couleurs, hier, à l’occasion de la dernière ligne droite de la campagne européenne du PS, lors d’un meeting à Rezé, près de Nantes. Une première pour les deux finalistes du congrès de Reims, qui n’avaient pas fait tribune commune depuis cette confrontation. Et, du coup, un modèle d’organisation technico-tactique.

«Petit cadeau». Entrée «à l'américaine» des deux compétitrices, en vestes blanches total raccord, après un tête-à-tête de vingt minutes dans la loge. Traversée de la salle, main de «Martine» sur le bras de «Ségolène». Et assaut, voire avalanche d'amabilités. «Ma chère Martine, notre première secrétaire», a lancé Royal, avec le sourire, à la «chef du Parti socialiste», dont elle sapait consciencieusement, aux lendemains du congrès de novembre, la légitimité élective. Puis de clamer «le bonheur de se retrouver ce soir, à côté de toi, Martine, vaillante et opiniâtre». L'intéressée lui a retourné le compliment, évoquant leur «sororité en politique, et peut être plus», et assurant : «Je voudrais dire à Ségolène le bonheur que j'ai à être à ses côtés pour défendre l'essentiel.» Avant de se fendre un «petit cadeau» : une statue