Triple explosion à Peshawar, au cœur de la vieille ville : 13 morts, 120 blessés. La veille, c’est à Lahore, la capitale de la province du Pendjab, qu’un kamikaze a déclenché une charge d’explosif dans une voiture. La déflagration a secoué toute la ville, provoquant un carnage : près d’une trentaine de morts, plus de 300 blessés selon un bilan provisoire. L’attentat, qui visait les bureaux des services secrets et de la police, a rappelé que les talibans peuvent frapper n’importe où. Engagés dans un féroce combat contre l’armée pakistanaise dans la vallée de Swat, dans le nord du pays, ils sont aussi présents au cœur des agglomérations pakistanaises.

Dans la vallée de Swat, plusieurs milliers de combattants islamistes, rejoints par des volontaires du Pendjab, des zones tribales pakistanaises et même d’Afghanistan, tiennent tête à l’armée. Dans les grandes villes, ce sont des formations jihadistes, qui opèrent habituellement au Cachemire et sont aussi bien implantées au Pendjab, qui collaborent désormais avec les talibans. Si ces groupes sont incapables de s’emparer du pouvoir dans leur province, comme l’ont fait les talibans à Swat, ils sont particulièrement efficaces dans leurs actions terroristes.

Représailles. L'armée pakistanaise prétend que les récents attentats sont les derniers actes désespérés d'une insurrection à bout de souffle. Pourtant ces représailles sanglantes risquent bien de se multiplier dans les jours qui viennent. «L'opération militaire