A une semaine des européennes, l'intérêt de l'électeur reste faible, mais il attrape des bribes de la campagne électorale : «Ça ne m'intéresse pas cette fois, c'est un peu gonflant, commence une Marseillaise, mais j'ai vu que l'UMP était en tête dans un sondage.»«Ça m'étonne, avec tout ce qu'on subit de la politique de Sarkozy», s'exclame un électeur du chef de l'Etat. «Les gens n'ont plus de repères politiques, excuse une femme, ils ne savent pas pour qui voter, pour quoi… Y a plus vraiment de droite ni de gauche.»
Chacun témoigne de l'état d'errance et de déshérence qui caractérise l'électeur. «Moi je vais voter Villiers, annonce une employée. J'ai longtemps vécu avec un idéal de gauche, et finalement les valeurs qui me plaisaient, c'est chez lui que je les retrouve aujourd'hui, le respect humain, le travail…»«J'ai été tentée de voter PS, lance une femme qui vote traditionnellement socialiste, mais je pense que ça ne va pas servir à grand-chose, donc je vais voter vert. De nos jours, c'est important l'écologie !»«Je suis assez de cet avis, la conforte une Parisienne qui vote à droite généralement, j'hésite entre l'UMP et les Verts, mais je crois bien que je vais voter pour eux. Il faut que la vertitude arrive en politique !»«Moi, je vote toujours à droite, confie une dernière, mais Benoît Hamon a un mandat unique, et il a dit que s'il n'était pas élu, il retrouver