Chacun à leur manière, Philippe de Villiers et Nicolas Dupont-Aignan ont commémoré la date anniversaire du 29 mai 2005, jour où le non à la Constitution européenne l’avait emporté lors du référendum. Le premier en rassemblant ses troupes aux abords de l’Assemblée nationale et le second par des opérations locales pour vanter les mérites de son «plan B» pour l’Europe. Une journée emblématique pour les souverainistes dont trois formations politiques se réclament dans le cadre du scrutin des européennes. Cette «bande des trois» se compose du leader du Mouvement pour la France (MPF), Philippe de Villiers, de Nicolas Dupont-Aignan, député de l’Essonne et président de Debout La République ! et du président du FN, Jean-Marie Le Pen, patriarche des eurocritiques. Seul Dupont-Aignan ne brigue pas de mandat européen.
Villiers brandit la menace du «chauffeur bulgare»
Après ses 6,7 % aux européennes de 2004, Villiers, le moins assidu des députés européens, repart à la bataille à la tête d'un trio pour le moins composite : le chef de file des chasseurs, Frédéric Nihous et le milliardaire irlandais, Declan Ganley, figure de proue de l'hostilité au traité de Lisbonne dans son pays, chef d'entreprise et économiquement partisan d'une Europe du libre-échange. Villiers, lui, n'hésite plus à réclamer la mise en place d'un protectionnisme européen. Ses anciens compagnons de route, dont l'eurodéputé Paul-Marie Coûteaux, lui reprochent d'avoir mélangé vin blanc et vin rouge pour diluer son souveraini