Eline van der Broek, 28 ans, tête de liste aux Pays-Bas pour Libertas, cherche une manière positive de dire nee à l’Europe". "Oui à l’Europe, non au système", peut-on lire au dos de sa carte de visite. Diplômée en science politique et journalisme, ancienne assitante parlementaire de députés libéraux, employée de think tanks conservateurs, cette jeune femme a de l’ambition et beaucoup d’assurance. Elle fait son entrée en politique sous le parrainage de Declan Ganley, l’homme d’affaires et fondateur irlandais du mouvement trans-européen Libertas, qui l’a retenue parmi d’autres têtes de listes possibles aux Pays-Bas. Dans ce pays, Libertas doit compter avec une sérieuse concurrence. Les "nonistes" de gauche comme de droite dominent la campagne, forts du score de 61,6 % obtenu par le "non" néerlandais lors du référendum du 1er juin 2005. Geert Wilders, chef de file de la droite populiste, propose notamment de limiter le mandat de l’Europe à une stricte mission économique. Mais le "non" de Libertas se veut différent. "Nous ne sommes pas anti-européens, explique la candidate. Au contraire, nous disons oui à une autre Europe, plus démocratique. Je ne pense pas que les gens prendront Geert Wilders au sérieux. Il est très négatif et pas réaliste." Pour l’instant, les sondages donnent une longueur d’avance aux chrétiens démocrates pro-européens (15 % des votes), mais prédisent une forte avancée de la droite populiste de Geert Wilders (13 %), à égalité avec les travaillistes (13 %) - s
Pays-Bas : un gros peloton de nonistes
Article réservé aux abonnés
par Sabine Cessou
publié le 1er juin 2009 à 6h51
(mis à jour le 1er juin 2009 à 6h51)
Dans la même rubrique