La «Folha de São Paulo», le principal quotidien brésilien, révèle dans son édition d'aujourd'hui que l'AF 447 ne volait pas à l'altitude prévue par le plan de vol au moment où il a disparu des radars brésiliens. L'appareil a été aperçu pour la dernière fois par le radar de l'archipel de Fernando de Noronha dimanche soir, à 22 h 48 (heure brésilienne). Celui-ci volait alors toujours à 35 000 pieds, selon l'armée de l'air brésilienne, sachant qu'il aurait déjà dû être passé à 37 000 pieds selon le plan de vol.
D'après la Folha, il n'y aurait pas trace d'une autorisation de ce changement par le contrôle aérien, ce qui donne à croire que celui-ci n'en n'aurait pas été informé comme le veut l'usage. Le journal se demande si le pilote n'aurait pas décidé de rester à 35 000 pieds pour éviter la tempête, dont le point le plus haut se situait à 37 ou 38 000 pieds selon l'armée de l'air. Seules les boîtes noires pourront livrer la réponse.
Un autre quotidien de São Paulo, le Jornal da Tarde, propriété du très sérieux groupe de presse Estado, s'est pour sa part procuré, auprès d'«une source d'Air France», le contenu d'un message ainsi que d'alertes automatiques envoyés par l'appareil aux ordinateurs de la compagnie, entre 23h00 et 23h14 (heure brésilienne) avant de disparaître.