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Libération

L’Arabie Saoudite, passage obligé pour Obama

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Diplomatie. Avant le Caire, le président américain s’assure du soutien d’un allié clé.
publié le 3 juin 2009 à 6h51
(mis à jour le 3 juin 2009 à 6h51)

Quelle soit républicaine ou démocrate, l’administration américaine ne peut guère se passer de l’axe saoudo-égyptien. Barack Obama le peut d’autant moins qu’il a l’ambition de faire avancer la paix au Proche-Orient, de contenir les talibans en Afghanistan et au Pakistan, de prévenir l’Iran d’accéder au nucléaire et d’empêcher toute hausse du prix du pétrole préjudiciable à une éventuelle reprise de l’économie américaine. Or, sur tous ces dossiers, Riyad, en particulier, a son mot à dire. Le roi Abdallah est à l’origine de la première grande initiative de paix arabe - reconnaissance d’Israël en échange des territoires palestiniens occupés. Le royaume pourrait aussi accueillir des pourparlers entre Kaboul et des personnalités proche de l’insurrection. Il incarne de surcroît la légitimité sunnite dans une région saisie par la crainte de l’hégémonisme chiite de Téhéran. Sans compter que l’Arabie saoudite demeure la plus grande puissance pétrolière, donc la plus à même de réguler le marché, à l’heure où le baril de brut est à son plus haut niveau depuis six mois (66 dollars hier à New York).

Escale surprise. Cette étape saoudienne, prévue pour aujourd'hui, à la veille du grand discours tant attendu que Obama doit prononcer au Caire, n'a pourtant été annoncée que tardivement par la Maison Blanche. Dès lors, elle apparaît quasiment comme une escale surprise et constitue peut-être un «rattrapage».

Au départ, le président américain pensait à l’Indonésie, pays où il a pa