En Allemagne, les élections européennes se préparent dans une belle indifférence. L’ensemble de la classe politique a les yeux fixés sur les élections législatives du 27 septembre.

Dans la terne campagne électorale, seules les affiches du parti social-démocrate (SPD) mettent un peu de couleur. «Les requins de la finance voteraient pour le FDP ! [parti libéral-démocrate, ndlr]», affirme les affiches au-dessus d'un requin en costume cravate. Le SPD attaque ainsi le parti libéral, son principal concurrent dans la course aux législatives. Selon les sondages, c'est une traditionnelle alliance de droite (conservateurs de la CDU et libéraux) qui devrait sortir des urnes fin septembre. Mais ni les attaques du SPD, ni l'humour de sa campagne pour les européennes ne permettent aux sociaux-démocrates de décoller dans les sondages.

La tâche est d’autant moins aisée pour le SPD qu’associé depuis 2005 à la CDU (démocrates-chrétiens) au sein du gouvernement Merkel, il ne tire aucun avantage de sa participation au pouvoir. Selon les derniers sondages, la CDU emporterait 37 à 39 % des intentions de vote si les législatives se déroulaient aujourd’hui contre 26 à 28 % pour le SPD. Suivent les Verts (12 %), les libéraux du FDP (10%) et les néo-communistes de Die Linke (8 %).

Attaques. Contre toute attente, la crise en Allemagne profite à la seule droite. Au hit-parade des politiciens, les ministres CDU arrachent les premières places. Angela Merkel arrive en seconde positi