Les droites européennes n’en espéraient pas tant. Qu’elles soient au pouvoir, comme en Italie, en Allemagne ou en France, ou dans l’opposition, comme au Royaume-Uni ou en Espagne, elles résistent à la crise. Mieux, elles pourraient connaître un relatif succès électoral lors des élections européennes en arrivant en tête du scrutin dans nombre de pays de l’Union. C’est le cas en France où l’UMP de Nicolas Sarkozy est créditée, selon toutes les enquêtes d’opinion, d’une avance d’au moins quatre points sur le PS.
Un parti au pouvoir qui vire en tête lors de ce type d’élection, c’est rarissime. Seule Simone Veil a réussi «l’exploit» voilà trente ans. Sous la présidence Chirac en 2004, le PS avait obtenu aux européennes près de 29 % des suffrages contre un peu plus de 16% pour l’UMP d’Alain Juppé. C’est dire si le parti présidentiel s’apprête dimanche à célébrer sa pole position annoncée.
Débuts ratés. Le président français a montré le chemin : une fois de plus, il a rassemblé son camp, empêchant les formations satellites comme le Nouveau Centre, de partir sous leurs propres couleurs. Après plusieurs débuts ratés côté UMP, il a également lancé la campagne de son parti en tenant un meeting sur l'Europe le 5 mai à Nîmes. En vantant les «succès» de sa présidence française de l'UE, il lui a au passage fourni un slogan («Quand l'Europe veut, l'Europe peut») et un thème : le volontarisme politique appliqué à l'Union. En meeting, hier soir, à Clermont-Ferrand, Fra