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Libération
Reportage

A Toulouse, Kader Arif ne capitule pas

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La tête de liste socialiste du Grand Sud-Ouest s’investit sur le terrain. Jusqu’au bout.
publié le 4 juin 2009 à 6h51
(mis à jour le 4 juin 2009 à 6h51)

Juste en âge de voter pour la première fois dimanche, ses deux filles jumelles l'ont assommé de questions sur les coups de 2 heures du matin, ce week-end. «Elles veulent voter en connaissance de cause», souffle le candidat tête de liste socialiste de la circonscription Grand Sud-Ouest. Après 17 000 kilomètres en moins de trois mois sur 18 départements, le plus dur est parfois de rentrer à la maison. Sinon, Kader Arif n'est pas fatigué de cette campagne. Le temps de distribuer quatre tracts hier à la station de métro du Capitole à Toulouse, il cause avec une vieille dame demandeuse d'aide, avec une Alsacienne de Toulouse heureuse de l'Europe et avec trois beurs qu'il décide plus ou moins à aller voter. Il cherche au fond de sa poche une pièce à refiler à la Rom mendigote. Il répond à tout, il reste frais dans sa chemise rose. «J'ai une bonne constitution, dit-il en sifflant un verre de rouge frais, une heure plus tard à la terrasse d'un café. Comment je fais ? Je carbure à rien, je n'ai même jamais de migraines.»

«Drôle de pays». La perspective d'une UMP passant devant le PS dans ce Grand Sud-Ouest pourtant ancré à gauche pourrait cependant lui en donner. Député européen sortant, il avait «cartonné» en 2004, avec 30,08 % des suffrages, faisant élire quatre des siens sur neuf sièges, quand le parti de la majorité n'en plaçait que deux. Ce coup-ci, réfléchit-il, il pourrait y avoir trois partout. Il rit : «Drôle de pays qu