Menu
Libération

Al-Qaeda au Maghreb exécute un otage britannique

Article réservé aux abonnés
Terrorisme . Edwin Dyer avait été enlevé en janvier au Niger.
publié le 4 juin 2009 à 6h51
(mis à jour le 4 juin 2009 à 6h51)

C'est une première sanglante dans le Sahel. Hier, le groupe Al-Qaeda au Maghreb islamique (AQMI) a revendiqué l'assassinat d'un otage britannique, Edwin Dyer, enlevé en janvier aux confins du Niger et du Mali, alors de retour d'un festival touareg. Le Premier ministre britannique, Gordon Brown, qui a confirmé la mort de son concitoyen, a condamné «un acte terroriste barbare». AQMI, une émanation des islamistes algériens regroupés jadis sous la bannière du GSPC (Groupe salafiste pour la prédication et le combat), détient toujours un touriste suisse, enlevé en même temps.

«Moyen Age». Actif de la Mauritanie à l'Algérie, en passant par le Mali et le Niger, Al-Qaeda au Maghreb islamique a enlevé plusieurs ressortissants occidentaux au cours des derniers mois. Jusqu'ici, ils avaient toujours été relâchés sains et saufs. Le groupe, dont les effectifs sont difficiles à estimer, avait ainsi revendiqué la capture, en décembre, de deux diplomates canadiens employés par l'ONU au Niger, Robert Fowler et Louis Guay, avant de les libérer, après plusieurs mois de détention, dans des circonstances restées floues. A son retour, Fowler aurait affirmé : «Je ne rentre pas du Sahel, mais du Moyen Age.»

Capturés en même temps que le Britannique, deux touristes, l'Allemande Marianne Petzold et la Suissesse Gabriella Burco, ont, elles aussi, été libérées le 22 avril dans le nord du Mali. Mais Edwin Dyer, lui, subissait un traitement particulier. «Le groupe qui l