Londres, De notre correspondante, L’affaire est donc entendue. Le parti travailliste de Gordon Brown s’attend à une déconfiture massive aux élections européennes et locales qui se déroulent le même jour, jeudi. A voir la non-campagne menée par le Labour et le fatalisme affiché par un nombre croissant de députés, l’enjeu de ces élections ne concerne plus que l’ampleur de la défaite. Même les ministres s’y mettent. Alan Johnson, ministre de la Santé et présenté comme un successeur crédible de Gordon Brown, n’a pas hésité à reconnaître la défaite anticipée de son parti. « Si vous me demandez une opinion honnête sur l’impact des récents événements (les notes de frais gonflées des députés, ndlr), bien sûr qu’ils sont susceptibles d’avoir un effet, et parce que nous sommes le parti du gouvernement, il sera plus marqué pour nous que pour les autres partis ». Ed Balls, secrétaire d’Etat aux écoles, a lui aussi admis que les résultats des élections pour le Labour seront probablement désastreux. Difficile de faire plus pessimiste. Pour les trois grands partis britanniques, il est désormais clair que les bulletins déposés dans les urnes jeudi seront avant tout des votes de protestation. Si les électeurs se déplacent. Le taux de participation aux élections, traditionnellement toujours très bas (38,83% aux élections de 2004), pourrait plonger encore et favoriser des partis à la marge, voire extrémistes. La découverte que les députés, installés sur la plus haute marche du service public,
Au Labour, les frais jettent un froid
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publié le 4 juin 2009 à 6h51
(mis à jour le 4 juin 2009 à 6h51)
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