Menu
Libération

De la Suède à l’Espagne, le scrutin du désenchantement

Article réservé aux abonnés
J - 2. Le sondage Viavoice pour «Libération» témoigne du scepticisme des citoyens européens.
par
publié le 5 juin 2009 à 6h51
(mis à jour le 5 juin 2009 à 6h51)

Partout, la campagne pour les élections européennes a été dominée par les enjeux de politique intérieure. Mais les Français sont parmi les plus nombreux à le regretter dans les cinq pays étudiés dans la grande enquête européenne réalisée par l'institut Viavoice pour Libération et la fondation Terra Nova. A peine 12 % d'entre eux, le plus bas pourcentage parmi les personnes interrogées, estiment que «les partis mettent bien en valeur les enjeux européens». Le scrutin du 7 juin est considéré comme un moment de vérité dans la course pour la prochaine présidentielle, crucial notamment pour l'avenir politique de Martine Aubry et de François Bayrou. De même, la majorité a tout polarisé sur le test politique de mi-mandat de Nicolas Sarkozy.

Frasques. Dans ce regret d'une Europe «oubliée» par les partis, les Français ne sont dépassés que par les Italiens, traditionnellement europhiles, même si la coalition de droite au pouvoir, le PDL (Peuple de la liberté) allié avec la xénophobe Ligue du Nord, joue volontiers sur la fibre du nationalisme économique. En outre, la campagne s'est cristallisée autour de la personne et des frasques de Silvio Berlusconi, tête de liste dans les cinq circonscriptions électorales de la péninsule.

Il n’y a qu’en Allemagne où une courte majorité (51%) des personnes interrogées estime que les partis assument leur rôle sur les enjeux européens. Cela peut sembler paradoxal car au-delà de la campagne pour le scrutin du 7 juin les