Israël a répondu hier poliment mais froidement au discours d'Obama, en affirmant que sa sécurité restait sa priorité dans le cadre d'un éventuel accord de paix. «Le gouvernement israélien exprime son espoir que l'important discours du président Obama au Caire conduira de facto à une nouvelle réconciliation entre le monde arabo-musulman et Israël, a indiqué la présidence du Conseil dans un communiqué. Israël veut la paix et fera tout ce qui est en son pouvoir pour élargir le cercle de la paix, tout en prenant en considération son intérêt national et en premier lieu sa sécurité.»
Appréhension.Le gouvernement israélien a passé sous silence les deux principales exigences envers Israël mentionnées par Obama : la création d'un Etat palestinien et la fin de la colonisation. Retransmis en direct sur les trois chaînes de télévision nationales et à la radio, l'interventionétait attendue avec une certaine appréhension par la plupart des Israéliens, qui se sentent lâchés par le traditionnel allié. Rompant avec la politique de son prédécesseur, Obama a en effet fait monter la pression sur Israël ces dernières semaines, exigeant notamment l'arrêt total de la colonisation.
Près de deux tiers des Israéliens estiment que le président américain ne protégera pas les intérêts de l'Etat hébreu dans le cadre de ses efforts pour améliorer les relations entre les Etats-Unis et le monde musulman, selon un sondage publié hier, avant le discours, par le quotidien Y