L'élargissement de l'Union européenne fait peur, surtout s'il s'agit d'y intégrer la Turquie. Les Français sont de loin les plus frileux : 23 % pensent qu'il y a déjà trop de pays membres, 24 % veulent s'en tenir aux frontières actuelles et 28 % estiment qu'il faut intégrer tous les pays du continent «mais sans la Turquie qui n'en fait pas partie». Un total de 75% hostile à toute adhésion d'Ankara. Les Allemands arrivent juste derrière avec un total de 67 % de sondés récusant toute intégration turque. Mais il y a quand même, outre-Rhin, 26 % de sondés favorables à une Union européenne intégrant Ankara (10%) ou même à un élargissement «à tous les pays partageant l'idéal européen». En France, ils ne sont respectivement que 7 % et 8 % à faire la même réponse.
Peur française. C'est parmi les électeurs du Front national (38 %) et du NPA (31,4 %) que l'on trouve le plus de Français estimant qu'il y a déjà trop de pays dans l'UE. Les partisans d'un élargissement intégrant la Turquie sont les plus nombreux parmi les électeurs communistes (28,6 %) suivis de loin par les socialistes (18 %). Ces peurs françaises et allemandes se retrouvent dans une moindre mesure parmi les Suédois (à 49 % hostiles à l'intégration d'Ankara) même si Stockholm à la différence de Paris et Berlin est ouvertement en faveur d'une future adhésion de la Turquie.
Europe du Sud. En Espagne comme en Italie, il y a le plus grand nombre de sondés favorables à une Uni