«Obama a fait un sans-faute jusqu’à aujourd’hui. Aller au Caire en passant d’abord par Riyad a mis du baume au cœur des Egyptiens, et plus généralement des sunnites. C’est un geste symbolique très fort. Mais dans son discours du Caire, il n’a rien dit, fondamentalement, que n’ait déjà dit George W. Bush. Ce dernier ne cessait de répéter qu’il n’était pas en guerre contre l’islam.
Toutefois, ce qui compte dans un discours, c’est celui qui le prononce. Obama a dit qu’il allait s’occuper du dossier israélo-palestinien, et que cette question était essentielle aux yeux des Américains. Or, ce qui a manqué, ces dernières années, c’est une administration déterminée. Si Obama s’accroche et s’il fait ce qu’il a promis, l’Amérique va reprendre le leadership perdu sous la direction de Bush.
Barack Obama a pris de court le Premier ministre israélien, Benyamin Néthanyahou sur la question de la colonisation. Il lui a dit son fait. Et en se montrant récalcitrant sur ce sujet, Néthnayahou lui a, en quelque sorte, rendu service. Aucun chef de gouvernement israélien n’a les moyens de tenir tête à une administration américaine déterminée. Si Obama parvient à obtenir l’arrêt de la colonisation, il aura accompli un pas énorme.
Toutefois, ces dernières années, ce qui a manqué le plus [dans le processus de paix, ndlr], c'est quelqu'un du côté palestinien et arabe avec qui s'asseoir autour d'une table pour pouvoir discuter. Le premier dirigeant qu'Obama a appelé lorsqu'il a été élu n'est autre