La présence de Barack Obama sur les plages de Normandie aujourd'hui pour le 65e anniversaire du Jour J est avant tout une occasion pour les Etats-Unis de revenir sur les exploits de leurs soldats pendant la Seconde Guerre mondiale. La presse relève le rapport «personnel» qu'entretient le Président avec ce pan de l'histoire de son pays. Elle relate ainsi abondamment les histoires de «Gramps» (Stanley Dunham à la ville), le grand-père maternel blanc qui a élevé Barack Obama, et qui fut des GI débarqués en juin 1944, et de Charles Payne, son grand-oncle, qui participa à la libération du camp de concentration de Buchenwald. Malgré la portée émotionnelle de l'étape française pour de nombreux vétérans américains, celle-ci a été largement éclipsée aux Etats-Unis par le discours de Barack Obama au Caire et celui de Buchenwald.
En revanche, les bisbilles qui ont entouré le flop diplomatique sur la non-invitation de la reine Elizabeth aux commémorations n'ont pas échappé, elles, aux chroniqueurs américains. Relayant l'indignation de la presse britannique sur la volonté de Nicolas Sarkozy de faire de ces célébrations un événement «franco-américain» à sa gloire à la veille des européennes, le New York Times se fait un malin plaisir de rappeler que le débarquement, le D-Day, «fut largement mené par des troupes américaines, britanniques et du Commonwealth». Le quotidien new-yorkais sous-entend aussi que l'administration américaine est intervenue pour que le pri