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Libération

Au Modem, le naufrage Bayrou

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Tirer à vue contre Sarkozy a été contre-productif : le parti centriste plafonne à 8,5 %.
publié le 8 juin 2009 à 6h51
(mis à jour le 8 juin 2009 à 6h51)

François Bayrou se retrouve chaussé de semelles de plomb pour la présidentielle de 2012. Le leader centriste misait sur ce scrutin pour conforter sa position de troisième homme, à même de supplanter le PS, dans la course à l'Elysée. Il joue ce soir le quatrième larron. Avec seulement 8,5 % des suffrages, le Modem a accepté, hier soir, sans barguigner sur les chiffres, «son échec» de la bouche même de Marielle de Sarnez, fidèle entre les fidèles de François Bayrou.

La formation centriste se retrouve loin derrière les listes Europe Ecologie de Daniel Cohn-Bendit qui engrangent plus de 16 % des suffrages. Rentré en fin d'après-midi de Pau pour s'enfermer aussitôt dans son bureau, le président du Modem a réfléchi son intervention télévisée jusqu'à 22 heures après un bref entretien avec Marielle de Sarnez et Jean-Luc Bennahmias : «Le résultat d'aujourd'hui est une déception. J'en prends ma part de responsabilité. Dans une campagne très dure, je ne suis pas parvenu à faire passer le message que je voulais faire passer. Je me suis laissé entraîner dans une polémique excessive», faisant référence à l'échange avec Daniel Cohn-Bendit jeudi soir sur le plateau de France 2. Il l'avait alors accusé à mots voilés de cautionner des pratiques pédophiles. Pourtant, le lendemain de cette passe d'arme, il déclarait, lors d'une conférence de presse, tout «assumer» de ses déclarations.

Amertume. Un mea culpa qui n'a pas suffi à éteindre les critiques con