«Les résultats vont être terribles» : Peter Hain, nouveau secrétaire d'Etat au pays de Galles, ne se fait guère d'illusion. La défaite aux européennes s'annonce pire que celle essuyée aux élections locales jeudi, une des pires claques du Labour depuis plus de soixante ans. Les résultats du scrutin européen ne revêtent d'habitude au niveau national qu'une importance relative. Cette année ils pourraient signer le glas du séjour de Gordon Brown au 10, Downing Street. Le traditionnel faible taux de participation (38 % en 2004), et le fait que l'intégration européenne reste toujours une question délicate au Royaume-Uni, empêchent en général toute projection des résultats sur un scrutin national. Ainsi, aux européennes de 2004, le parti conservateur était arrivé largement en tête, mais un an plus tard, c'est le parti travailliste qui était réélu pour la troisième fois consécutive pour diriger le pays.
Démissions. La donne a changé. Le Premier ministre Gordon Brown vient de vivre probablement une des pires semaines de sa carrière politique, avec six démissions de ministres, un putsch avorté de justesse et des élections locales calamiteuses. Et les divers sondages donnaient à son parti entre 16 et 20 % des voix au scrutin d'hier soir. La lecture des résultats des européennes devrait donc décider de son avenir. Le pire scénario, si le Labour remporte moins de 20 % des voix et se place quatrième derrière les Tories, le UK Independence party (UKIP), qui réclame