Ce fut une grande célébration de l'alliance franco-américaine, même s'il demeure quelques divergences sur le port du voile et l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne. «Peut-être jamais dans l'histoire de nos pays, les Etats-Unis et la France n'ont été aussi proches sur les grands dossiers et sur les grands sujets», a martelé samedi Nicolas Sarkozy à Caen, à l'issue d'un tête-à-tête avec Barack Obama - qu'un éditorialiste américain comparait hier à un «premier de la classe avec qui tout le monde veut être ami».
«Dangereuse». La prolifération nucléaire était le plat de résistance de ces échanges entre les deux présidents, avec, d'une part, l'Iran, soupçonné d'avoir un programme militaire nucléaire secret et, d'autre part, la Corée du Nord, qui a effectué dernièrement un essai nucléaire et plusieurs tests de missiles. «La possession d'armes nucléaires par l'Iran, a déclaré le président américain, serait profondément dangereuse» (son prédécesseur, George W. Bush, la qualifiait d' «inacceptable»).
Brandissant les risques de prolifération dans la région, mais sans toucher mot de l'arme atomique israélienne, Barack Obama a affirmé qu'il ne suffisait pas de dire à l'Iran : «vous ne pouvez pas avoir la bombe», et ne pas faire de geste de son côté. «Je veux revigorer le traité de non-prolifération, a-t-il affirmé, afin de créer un consensus stable dans lequel les pays qui veulent s'équiper de nucléaire ci