Maigre consolation pour le Front de gauche, qui réunit l’ex-PS Jean-Luc Mélenchon et le PCF de Marie-George Buffet : il devance d’un point et demi le Nouveau parti anticapitaliste d’Olivier Besancenot. Mais avec 6,3 % des voix, selon les premières estimations TNS-Sofres, contre 5 % au NPA, il ne fait pas beaucoup mieux que les listes du seul Parti communiste en 2004 (5,9 %). Et surtout, quatre ans après le référendum constitutionnel, il se montre incapable de rassembler l’ensemble des partisans du non de gauche. Les militants du Front de gauche pouvaient pourtant espérer bénéficier de l’atonie du PS pour créer autour de leur alliance une dynamique de gauche. Les sondages des dernières semaines montraient d’ailleurs un frémissement, au détriment du NPA.
Hier soir, sur le plateau de France 2, Jean-Luc Mélenchon, sénateur de l'Essonne et président du Parti de gauche, s'est employé à désigner des responsables à cet échec. Les abstentionnistes, d'abord, qui selon lui, «ne veulent pas de cette Europe» et l'ont manifesté en n'allant pas voter. Les socialistes ensuite. «La gauche est dans le trou. Le score du PS est la démonstration du fait que la stratégie qu'il propose ne vaut rien», a constaté l'ancien ministre de Lionel Jospin. Enfin, «l'impasse de la stratégie du NPA», qui aurait divisé et affaibli la dynamique que le Front de gauche tentait d'initier.
Unité. Pour autant, le fait d'arriver en tête de son duel avec le NPA permet au Front