L'UMP est en tête. L'UMP triomphe. Point final. Les dirigeants du parti majoritaire célébraient hier une victoire annoncée depuis des semaines. Même dans leurs rêves les plus fous, ils n'avaient pas espéré un succès aussi net. Et une aussi vertigineuse débâcle des socialistes. Au Parlement européen, la majorité aura désormais 28 députés, contre seulement 17 après l'élection de 2004. Pour Xavier Bertrand, numéro un de l'UMP, ce scrutin a donné une «prime à ceux qui ont parlé d'Europe» et «sanctionné une opposition hystérique».

Avec 28 % des voix, selon l’estimation TNS-Sofres d’hier soir, la majorité devance de onze points le PS. Du jamais vu dans une élection européenne, traditionnellement défavorable au parti au pouvoir. Contrairement à ses propres pronostics, l’UMP n’a pas pâti du léger recul que subissent habituellement les partis de gouvernement dans la dernière ligne droite.

Quand il a eu connaissance des premières estimations, Nicolas Sarkozy a réuni à l'Elysée, en présence du Premier ministre, les responsables de la majorité pour leur dicter le message de la soirée : ce résultat est d'abord «la sanction du vote sanction». Peu après 20 heures, François Fillon prononçait, depuis Matignon, une courte allocution pour donner son explication du «succès» de la majorité présidentielle. C'est d'abord, selon lui, «la reconnaissance du travail accompli» par la présidence française de l'Union européenne. Et c'est ensuite, pour la majorit