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Libération
ANALYSE

Omar Bongo est mort

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La persistance de réseaux parallèles de la Françafrique peut expliquer les annonces contradictoires sur le sort du président gabonais.
Selon les autorités gabonaises,Omar Bongo Ondimba avait été hospitalisé à Barcelone pour un simple "bilan de santé approfondi et des soins appropriés" début mai. (© AFP Eric Feferberg)
par THOMAS HOFNUNG
publié le 8 juin 2009 à 15h11
(mis à jour le 8 juin 2009 à 18h07)

Après moult tergiversations, les autorités gabonaises ont fini par annoncer, cet après-midi, le décès du président Omar Bongo Odimba, au pouvoir depuis 1967. Dans un message écrit remis aux journalistes, le Premier ministre Jean Eyeghe Ndong affirme: «C'est à 14H30 (12H30 GMT) que l'équipe médicale m'a informé, ainsi que les officiels et membres de la famille présents, que le président de la République, chef de l'Etat, Omar Bongo Ondimba, venait de rendre l'âme des suites d'un arrêt cardiaque.» Hospitalisé depuis début mai dans une clinique de Barcelone, ce dernier, âgé de 73 ans, souffrait d'un cancer intestinal. Durant toute la durée de son hospitalisation, le pouvoir a maintenu un black-out total sur l'état de santé du doyen des chefs d'Etat en Afrique.

Dimanche soir, Le Point.fr, relayé par l'AFP, annonçaient le décès d'Omar Bongo, le plus proche allié de Paris sur le continent. Mais dans la matinée, le Premier ministre gabonais affirmait, au contraire, que le président était "bien vivant", démentant formellement cette information... avant d'être démenti lui-même. Car quelques heures plus tard, des médias espagnols - le quotidien La Vanguardia et l'agence espagnole Europa Press - confirmaient le décès de Bongo. Et c'est le Premier ministre du Gabon qui a dû se résoudre à reconnaître la mort de l'inamovible président.

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