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Libération

Pour le PS, plus dure est la chute

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L’objectif des 20% des voix semblait raisonnable. Le parti de Martine Aubry en est très loin.
publié le 8 juin 2009 à 6h51
(mis à jour le 8 juin 2009 à 6h51)

Le coup du lapin. Celui que son électorat a, une fois encore, posé au PS. Et, aussi, celui qui tord brutalement le cou aux espoirs des dirigeants socialistes. Ceux-ci, avec un objectif situé entre 20 et 22%, n'étaient pourtant pas démesurés. Las : la réalité électorale avec 16,8% des suffrages, selon une estimation TNS-Sofres, se montre à l'arrivée infiniment plus cruelle. En particulier pour Martine Aubry, qui tenait hier ce «discours de la lucidité» en forme d'aveu d'échec : «La droite de Nicolas Sarkozy n'est plus crédible. Nous ne sommes pas encore crédibles.»

Une raclée dans les grandes largeurs, donc. Relativement aux adversaires et aux concurrents d'abord. Le PS, à l'issue d'une campagne initialement conduite sur la thématique du «vote sanction», atterrit au moins onze points derrière la formation présidentielle. Et moins d'un point devant la liste écologiste conduite par Daniel Cohn-Bendit. Mais c'est aussi au regard des récentes performantes européennes du PS que se mesure la déroute. Sans remonter au cru 2004, où les socialistes avaient atteint les 28,9 %, leur score est plus proche de celui de 1994 (14 %), qui avait coûté son poste de premier secrétaire à Michel Rocard, que de celui de 1999, (21,95 %).

«Divisions». Les stratèges de Solférino, hier soir, ont fixé la ligne de défense : à l'ampleur de la déroute, opposer la «reconstruction» et la «rénovation» du parti entreprise par Martine Aubry. Mais dans