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Sarkozy exaucé

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Le Président jubile en privé et vise un remaniement a minima.
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publié le 8 juin 2009 à 6h51
(mis à jour le 8 juin 2009 à 6h51)

Un week-end comme ça, Nicolas Sarkozy en redemande. Des heures de direct samedi sur les télévisions du monde entier depuis la Normandie, du glamour à la pelle avec la famille Obama, un petit tour au bureau de vote hier midi, main dans la main avec Carla dans le XVIe arrondissement de Paris et, pour finir, un succès électoral le soir. Un triomphe ? Non, bien sûr. Le «triomphalisme» est un mot proscrit à l'Elysée. Et Nicolas Sarkozy l'a rappelé dès hier à 18 h3 0 en recevant à l'Elysée François Fillon, Xavier Bertrand et Michel Barnier. Mais passé cet appel au calme, il s'est réjoui : «Voir le parti du Président aussi haut et rassembler près de 28 % des électeurs sur une seule étiquette, c'est énorme.»

Sans «triomphalisme» bien sûr, le chef de l'Etat voit d'abord dans ce résultat «le succès» de sa présidence française de l'UE, voilà six mois. Face à ses amis, il a également vanté la stratégie d'ouverture (qu'il a imposée) des listes UMP à ses petits alliés du Nouveau Centre ou de la Gauche moderne.

Bonheur. L'UMP, qui devance nettement un PS en plein naufrage, n'est cependant pas l'essentiel pour l'hôte de l'Elysée. Hier soir, le vrai bonheur était pour lui de constater que François Bayrou est au tapis. Depuis des semaines, le chef de l'Etat assure à ses amis et conseillers - beaucoup plus inquiets que lui - que le centriste et son Modem n'ont pas d'avenir politique. En dépit du succès du livre Abus de pouvoir