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Libération

Au Modem, «on était à côté de la plaque»

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Les centristes étrillent la stratégie hyperpersonnelle de Bayrou.
publié le 9 juin 2009 à 6h52
(mis à jour le 9 juin 2009 à 6h52)

Adéfaut d’avoir bousculé les lignes de la vie politique française à la faveur de cette élection, François Bayrou fait déjà tanguer sa petite boutique, le Modem, après deux ans d’existence seulement.

Dès, hier soir, Corinne Lepage, présidente de Cap 21, petite structure écologique associée au Modem, réclamait une révision des règles de gouvernance du Modem et reprochait à son leader d'avoir joué trop «perso» durant cette campagne. «Il a pris la campagne en main de A à Z. Il a assumé le résultat de A à Z», constate, satisfait, l'ex-Vert Jean-Luc Bennahmias, réélu dans la circonscription européenne du Sud-Est. «Nous allons analyser les résultats de ces élections et s'il y a des choses à changer, nous le ferons. Mais nous avons le temps», assure Marielle de Sarnez, numéro deux de la formation centriste. En bon terrien, François Bayrou, adepte de «laisser du temps au temps», selon la formule mitterrandienne, ne veut pas agir sous la pression des événements. Même si une réunion du bureau exécutif est prévue aujourd'hui comme tous les mardis.

«Belle mort». «Certes tout n’a pas été bien dans cette élection, reconnaît Marielle de Sarnez, mais il ne suffit pas de changer le mode de gouvernance au Modem. Nous sommes passés à côté d’une aspiration de la population française, d’une préoccupation écologique et citoyenne et pas de politique politicienne.»«Si la position de François Bayrou consiste à dire tout a été bien et surtout on ne change rien à rien, c’est