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Ecologistes : la mue attendue

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Après le succès d’Europe Ecologie, les Verts s’interrogent sur leur avenir.
publié le 9 juin 2009 à 6h52
(mis à jour le 9 juin 2009 à 6h52)

On ne change pas une formule qui gagne. Après le rassemblement des écologistes de tous horizons, ce sera maintenant «le rassemblement», assurait hier Cécile Duflot, la numéro 1 des Verts. «On s'est fait un briefing à midi, on est soudé comme jamais. C'est très fort ce qui se passe entre nous, Verts et non-Verts. Ce très bon résultat nous rend encore plus intelligents. C'est tellement un tremblement de terre !» Avec quatorze eurodéputés dont huit Verts et trois de la sensibilité de Duflot, «c'est énorme !» jubilait un proche de la secrétaire nationale. «L'ambiance ne peut qu'être bonne. La deuxième étape commence et elle a aussi ses cols de montagne», nuançait Jean-Paul Besset, proche de Hulot et élu dans le Centre.

Faire 16,2 % au niveau national, battre le PS dans les grandes villes et s'imposer comme troisième force loin devant le Modem donne donc des ailes aux écologistes. Et des responsabilités. Sauf que le rythme électoral, avec «les régionales dans neuf mois», rend difficile la volonté collective «d'incruster le rassemblement dans le paysage politique Français», a tempéré hier Daniel Cohn-Bendit, interrogé par Libération. Un appel à prolonger «l'histoire d'amour» doit être rendu public par l'ensemble des acteurs de la campagne. Reste le défi du dépassement des Verts. «Notre problème est de trouver le bon équilibre. Entre cette nouvelle force qui doit naître avec tout le monde et l'ancrage sur le