Une bataille feutrée semble s’être déroulée, ces dernières vingt-quatre heures, dans une clinique de Barcelone, autour d’un président à l’agonie. Son enjeu : la succession d’un chef d’Etat qui a régné sans partage durant quarante-et-un ans à la tête du Gabon, Omar Bongo Odimba, dont la mort a finalement été confirmée hier après-midi, mettant un terme à de sinistres spéculations.
Dès dimanche soir, Lepoint.fr, relayé par l'AFP, avaient annoncé la mort du doyen des chefs d'Etat africain, le meilleur allié de la France sur le continent noir. Une information vigoureusement démentie, hier matin, par les autorités gabonaises. L'AFP assurait avoir obtenu la confirmation du décès de Bongo auprès d'une «source proche du gouvernement français». Pourtant, hier matin, ni l'Elysée ni le Quai d'Orsay ne confirmaient son décès.
Opacité. La clé de l'énigme réside peut-être dans l'opacité persistante de la politique africaine de Paris. Avant son élection, Nicolas Sarkozy avait promis de la clarifier. Or si nombre de dossiers sont gérés, côté pile, par un groupe de conseillers dirigés par Bruno Joubert, côté face, des émissaires proches de Claude Guéant, le secrétaire général de l'Elysée, interviennent de manière officieuse dans certains dossiers sensibles. Sur le Gabon, le nom de Robert Bourgi revient avec insistance.
Cet avocat est jugé proche de l'un des prétendants les plus sérieux à la succession de Bongo, son fils Ali. Ce dernier a-t-il voulu prendre de vitesse se