«C'est un mauvais résultat», a commenté à chaud Silvio Berlusconi. Avec 35,26 % des voix, son Parti du peuple de la liberté (PDL) a pourtant enregistré l'un des meilleurs scores de toute l'Europe. Malgré la crise, le chef du gouvernement continue de rassembler plus d'un Italien sur trois et sa formation ne perd que 2,2 points par rapport aux législatives de l'an dernier. Mais pour le Cavaliere, ce résultat fait craindre que l'irrésistible machine à consensus qui avait caractérisé sa gestion depuis son retour aux affaires se soit grippée.
Empêtré depuis plus d'un mois dans le «Noemigate», du nom de la jeune Napolitaine de 18 ans qui l'appelle «papounet», le président du Conseil n'a pas atteint l'objectif qu'il s'était fixé, à savoir dépasser la barre des 40 %. En campagne, il avait même évoqué un score de 43 à 45 %. «Berlusconi a été bloqué», se réjouissait hier le quotidien de gauche l'Unità.«C'est le premier recul de Silvio», notait La Stampa.«Il a raté son plébiscite», soulignait le journal progressiste La Repubblica, qui a révélé l'affaire Noemi et n'a cessé depuis de mettre en avant le scandale. Selon le Corriere della Sera, la cote de popularité du patron de la droite auprès de l'électorat catholique aurait ainsi chuté de 20 % en un mois. Le centre-gauche italien ne profite toutefois pas de l'érosion du chef du gouvernement. Le Parti démocrate (PD) perd encore du terrain et n'obtient que 26,