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Libération

La flamme flamingante ravivée en Belgique

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Régionales . Percée des forces nationalistes en Flandre qui ont obtenu 36% des voix lors du scrutin de dimanche.
par Jean Quatremer, BRUXELLES (UE), de notre correspondant
publié le 9 juin 2009 à 6h54

La Belgique est plus que jamais divisée entre la Flandre néerlandophone, d'une part, Bruxelles et la Wallonie, tous deux francophones, d'autre part. «Deux pays en un seul royaume», affirme dans son éditorial De Standaard, le quotidien flamand de référence en commentant les résultats des élections régionales de dimanche. Ce scrutin, qui a totalement éclipsé les élections européennes, a en effet accentué le virage droitier et autonomiste - si ce n'est indépendantiste - de la riche Flandre, tandis que la Wallonie et la région de Bruxelles ont confirmé leur ancrage à gauche (désormais avec une forte touche de vert) et leur attachement à la Belgique unie. Même s'il ne s'agit que d'un scrutin régional, il va néanmoins fortement peser sur l'avenir d'un pays largement fédéralisé (70 % du budget est redistribué aux régions) : la Flandre va se sentir plus que jamais légitimée pour exiger un détricotage supplémentaire de l'Etat central à son profit, ce que refusent les francophones.

«Tétine fédérale». Les partis favorables à l'indépendance de la Flandre (qui compte 60 % des habitants de la Belgique) représentent désormais 36 % des électeurs néerlandophones. Les nationalistes de la Nouvelle Alliance flamande (NVA), qui électoralement pesait peu jusqu'à présent (elle se présentait prudemment en cartel avec les chrétiens-démocrates du CDV), obtiennent 13,1 % des voix, une percée remarquable. Son chef, Bart De Wever, invité à commenter les résultats en Wal