Attention, première secrétaire sous pression maximale. Au vu du revers subi dimanche par le PS, Martine Aubry, pour se redonner un peu d'oxygène, se trouve condamnée à un mouvement beaucoup plus important que prévu. Hier, elle a entrepris des «consultations» à la chaîne avec, entre autres, Arnaud Montebourg, Vincent Peillon, Manuel Valls, Pierre Moscovici, Benoît Hamon, Laurent Fabius et Bertrand Delanoë. Ceci afin de redonner du souffle à une direction au bord de l'asphyxie. «Une partie de notre discours ne passe plus à cause de nos divisions, explique Claude Bartolone, proche d'Aubry. Compte tenu du score, elle a encore plus conscience, depuis dimanche, de la nécessité d'accélérer le processus de rassemblement.»
«Avertissement». Sa garde rapprochée, officiellement, ne regrette rien. Ni la stratégie de campagne. Ni la conduite des opérations. «Si c'était à refaire, je le referais de la même manière», indiquait-elle dès dimanche soir. Mais alors que s'ouvre cet après-midi le conseil national du PS, ses camarades ne se privent pas de dresser un premier bilan. Pas globalement positif. «A l'évidence, l'ensemble ne marche pas comme il devrait, et certaines défaillances individuelles ne peuvent être ignorées : il serait déraisonnable, vraiment, de ne rien toucher, ou de se contenter de retoucher», estime sur son blog Pierre Moscovici. «C'est un avertissement très sévère, ajoute Aurélie Filipetti, proche de Ségo