Les réactions sont de deux types ce matin, au lendemain de l'annonce de la mort d'Omar Bongo. Révérencieuses, comme celles de Sarkozy, Chirac ou Kouchner, qui saluent la mémoire d'un «sage», d'un «ami». Ou sans complaisance, comme chez Valéry Giscard d'Estaing qui rappelle que Bongo avait soutenu financièrement Chirac pendant la campagne présidentielle de 1981.
Invité sur Europe 1 à évoquer les souvenirs qu'il avait du président gabonais, VGE a raconté: en 1981, «normalement vous savez qu'on n'acceptait pas des versements de fonds provenant de pays étrangers qui soutenaient des candidats en France. Et j'ai appris que Bongo soutenait financièrement Jacques Chirac». «Moi j'étais président de la République à l'époque, a-t-il poursuivi, j'ai appelé Bongo et je lui ai dit: "Vous soutenez actuellement la campagne de mon concurrent", alors il y a eu un temps mort que j'entends encore et il m'a dit: "ah, vous le savez", ce qui était merveilleux. A partir de ce moment-là, j'ai rompu mes relations personnelles avec lui.»
«Un régime très personnel»
Au début de sa présidence Bongo était «un homme jeune, brillant, actif qui inspirait une certaine sympathie en fait», poursuit Giscard. «Puis, par la suite, c'est devenu un régime très personnel fondé quand même sur des systèmes financiers très contestables et personnellement, j'ai rompu tout rapport avec le président Bongo à partir de ce moment-là.»
Plus tranchante encore, la réaction