Menu
Libération

Réélection surprise de la majorité antisyrienne au Liban

Article réservé aux abonnés
Législatives. Vaincus hier, le Hezbollah et le général Aoun veulent un gouvernement d’union.
publié le 9 juin 2009 à 6h53
(mis à jour le 9 juin 2009 à 6h53)

Grosse surprise au Liban. La majorité sortante, conduite par Saad Hariri et soutenue par les grandes puissances occidentales, a remporté les élections législatives de dimanche. Alors qu'elle semblait dans une passe difficile, minée par les clivages internes, usée par quatre années de pouvoir dans un contexte chaotique, la coalition du 14 Mars a déjoué toutes les prévisions en remportant la majorité absolue des sièges au Parlement, soit 71 députés sur les 128 que compte l'Assemblée. Une victoire nette qui place la coalition antisyrienne en position de diriger le Liban pour une nouvelle mandature, mais elle va devoir composer avec une opposition qui, tout en reconnaissant sa défaite, demande déjà à être considérée comme un partenaire à part entière dans la gestion du pays. «Le Liban ne peut être gouverné qu'à travers une coopération entre les formations politiques, a déclaré le porte-parole et député du Hezbollah, Hassan Fadlallah. Ce qui nous importe, c'est que le Liban ouvre une nouvelle page, basée sur le partenariat, la coopération et la compréhension.»

Chrétiens. De compréhension, il n'en a pourtant guère été question au cours de ces dernières années. Les relations entre l'opposition, formée des deux grands partis chiites (Amal et Hezbollah) et du Courant patriotique libre du général chrétien Michel Aoun, et la majorité - emmenée par le parti sunnite de Saad Hariri, allié à différents partis chrétiens et au druze Walid Joumblatt - se sont