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Libération

En coulisses, le clan Bongo se dispute le siège du «doyen»

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Gabon . Le délai de 45 jours pour la tenue d’élections semble «intenable».
publié le 10 juin 2009 à 6h51
(mis à jour le 10 juin 2009 à 6h51)

Bongo est mort, vive Bongo ? Alors qu’un deuil de trente jours a été décrété à l’annonce du décès du président du Gabon, dont la date des funérailles reste encore incertaine, les grandes manœuvres ont commencé en coulisses à Libreville.

Si feu «le doyen» n’avait pas désigné officiellement son successeur, il avait nommé son fils, Ali, 50 ans, au ministère de la Défense, pour l’aguerrir. Ce dernier a été reçu à l’Elysée par Nicolas Sarkozy fin 2008, par l’entremise de l’avocat Robert Bourgi, un proche de Claude Guéant. Cette entrevue a aussitôt été interprétée à Libreville comme un adoubement par l’ex-puissance coloniale. Mais cette analyse est sans doute un peu courte, car Paris n’est pas sans savoir le faible soutien dont dispose Ali au sein de la population.

Intérim. Tout en surveillant attentivement la transition en cours à Libreville - Paris y dispose d'une base militaire et Total d'intérêts importants -, la France affirme plaider pour le respect du processus constitutionnel. Autrement dit : un intérim assuré par la présidente du Sénat, Rose Francine Rogombe, avant l'organisation d'une élection sous quarante-cinq jours. Mais, selon un diplomate français, ce délai est intenable pour des raisons techniques : «Trois mois paraît plus réaliste», confie-t-il.

En l’absence d’opposant politique de poids, et malgré le réveil de la société civile - incarnée par un ancien journaliste réfugié en France, Bruno Ben Moubamba -, le pouvoir ne devrait pas échapper a