«La débâcle des partis de gauche au niveau européen est liée au fait qu’ils ne parviennent pas à présenter de réponse convaincante et qui leur soit propre face à la crise. Le concept d’économie sociale de marché n’est plus perçu comme étant un concept de gauche. Pas plus que la notion d’intervention de l’Etat dans l’économie. Avec la crise actuelle, tous les partis de droite au pouvoir interviennent dans l’économie avec leurs plans de relance !
«Les difficultés des partis de gauche de type sociaux-démocrates sont également liées aux changements dans la société. Ils s’appuient traditionnellement sur une couche sociale en voie de disparition : celle de l’employé qui aspire à l’emploi à vie. Une nouvelle couche moyenne est apparue, qui a davantage confiance en elle et qui sait bien que l’emploi à vie est un modèle menacé. Cette nouvelle classe moyenne, souvent des diplômés de l’enseignement supérieur, aspire à des concepts plus intellectuels, plus flexibles… Les Verts touchent cette cible en plein cœur.
«Concernant la sociale-démocratie allemande, la principale erreur du SPD a été d’accepter en 2005 de former une coalition avec la CDU et Angela Merkel. Le SPD y a vu comme principal avantage de pouvoir poursuivre la politique de réforme de l’Agenda 2010, entamée par Gerhard Schröder. Sauf que Angela Merkel s’est appropriée l’Agenda 2010, que les mérites des ministres SPD sont récupérés par la CDU, et que le SPD essaie aujourd’hui de se distancer de cet agenda et des réformes libér