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Libération

Air France dénonce des «articles irresponsables» sur le crash de l'AF447

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Selon l'enquête officielle, il n'y a «aucun lien établi» entre les sondes Pitot et le crash de l'AF447. La famille d'une des victimes du vol Rio-Paris a cependant décidé de se porter partie civile.
Le directeur général d'Air France Pierre-Henri Gourgeon lors d'une conférence de presse le 1er juin 2009 à Roissy. (© AFP Pierre Verdy)
par Pierre RIGO et Sylvain MOUILLARD
publié le 11 juin 2009 à 17h22
(mis à jour le 11 juin 2009 à 17h23)

Dix jours après, les avis divergent toujours autant sur les raisons de l'accident de l'A330 d'Air France. Entre la communication officielle et les informations qui circulent dans la presse, les versions tendent même plutôt à s'éloigner.

Ce matin, Le Figaro écrivait ainsi que le scénario d'une dislocation en vol de l'appareil avait une «probabilité un peu plus forte». Un article qui a provoqué la colère du groupe Air France, qui a menacé d'attaquer en justice les «articles irresponsables de ce genre». La compagnie aérienne française renvoie à «l'enquête officielle» du BEA, lequel répète qu'il n'y a «encore aucun lien établi» entre les sondes et le crash. Ce matin, le PDG d'Air France Pierre-Henri Gourgeon a même été plus offensif: «Je ne suis pas convaincu que les sondes sont la cause de l'accident».

Jean-Claude Buck, ancien président de l'Académie de l'air et de l'espace, rappelle quant à lui qu'«en l'état actuel des choses, [la défaillance des Pitot] n'est qu'une hypothèse». Pour cet ancien commandant de bord, «une panne simultanée des deux capteurs», entraînant ensuite des valeurs erronées de vitesse, ne serait pas