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Libération

La police de Peshawar désarmée face aux attentats-suicides

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Pakistan. Mardi, la septième attaque des islamistes en un mois a tué 16 personnes.
publié le 11 juin 2009 à 6h51
(mis à jour le 11 juin 2009 à 6h51)

Aux entrées principales de Peshawar, la grande ville pachtoune, ceinturée à l’ouest par les zones tribales, des barrages filtrent tant bien que mal les véhicules. Les policiers sont aux aguets, ils sont le premier rempart pour protéger l’agglomération de la menace terroriste. Avant-hier soir un nouvel attentat à la voiture piégée, contre le plus grand hôtel de la ville, a tué au moins 16 personnes dont deux internationaux des Nations unies. C’est la septième attaque-suicide en un mois.

Au check-point du bazar de Karkhano, les policiers contrôlent les véhiculent qui arrivent de la zone tribale de Khyber, la porte de l'Afghanistan. Les policiers, appuyés par des membres de l'équipe antiterroriste, y font plus de zèle qu'à l'ordinaire : ils arrêtent chaque véhicule, jettent un coup d'œil dans les bus, ouvrent les coffres, demandent parfois les papiers. «On ne peut pas tout vérifier. Si quelqu'un détourne le regard, qu'il a une attitude suspecte, on le fait descendre», explique Anwar, un policier. «Mais ce sont surtout les services de renseignement qui nous préviennent lorsque tel ou tel véhicule doit être intercepté.» Impossible pourtant de neutraliser un kamikaze, prêt à déclencher sa charge au premier contrôle… «Que peut-on faire contre quelqu'un qui est prêt à donner sa vie ?» s'interroge un autre membre des forces de l'ordre. Debout dans un véhicule blindé, un homme en uniforme surveille le trafic, un doigt sur la détente.

Passoire.