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Libération

Palau, le micro-asile des détenus ouïghours

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Guantánamo. Accord entre Washington et l’île micronésienne.
publié le 11 juin 2009 à 6h51
(mis à jour le 11 juin 2009 à 6h51)

C’est à l’autre bout du monde que l’administration Obama a trouvé un pays d’accueil pour les 17 Ouïghours musulmans de nationalité chinoise, emprisonnés depuis 2002 à Guantánamo.

Dangereux. Les Etats-Unis ont signé un accord d'hébergement avec la petite île-nation de Palau, en Micronésie, qui s'est dite «heureuse» d'accomplir ce «geste humanitaire». Daniel Fried, le fonctionnaire américain chargé d'administrer la fermeture de Guantánamo, a visité la semaine dernière cet archipel situé à 800 km à l'Est des Philippines. Selon certaines sources non confirmées, il aurait offert à la petite république, en échange de cet asile, près de 200 millions de dollars (143 millions d'euros) «d'aide au développement». La Maison Blanche, elle, dément un quelconque lien de réciprocité.

Ces Ouïghours, que la Chine populaire considère comme de dangereux séparatistes musulmans et souhaite voir rapatrier, ont été capturés fin 2001 en Afghanistan par des seigneurs de guerre. Ils les ont ensuite vendus à l’armée américaine qui venait d’envahir le pays. Le Pentagone s’est assez vite rendu compte qu’il avait affaire à des personnes n’ayant rien à voir avec les attentats du 11 Septembre. Certains d’entre eux avaient néanmoins reçu un entraînement militaire sommaire dans un camp afghan, vraisemblablement dans le but de retourner en Chine pour lutter pour l’indépendance du Xinjiang (Nord-Ouest).

Les Etats-Unis refusent de rapatrier ces Ouïghours en Chine, où ils