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Libération
Reportage

Scrutin iranien : le tour des jeunes

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Dans le sillage d'une jeunesse libérée, les Iraniens, qui votent aujourd'hui pour le premier tour de la présidentielle, pourraient bien tourner la page Ahmadinejad.
Des partisans de l'ancien premier ministre Mirhossein Mousavi, candidat à la présidentielle en Iran. (REUTERS)
par Sanaz Ghadiri, orrespondance à Téhéran
publié le 12 juin 2009 à 6h51
(mis à jour le 12 juin 2009 à 6h51)

Les Iraniens qui votent aujourd’hui pour le premier tour auront profité de la campagne électorale jusqu’à épuisement. Mercredi soir, la place Vanak, située près des beaux quartiers de Téhéran a été envahie par une foule compacte. Des supporteurs venus lancer leurs ultimes cris de soutien aux candidats à la présidentielle avant la double interdiction de s’exprimer dans la rue et de faire de la publicité électorale.

Depuis une semaine, Téhéran vit au rythme des manifestations politiques et des concerts de klaxons. Les meetings et les chaînes humaines organisées le jour font place à de folles nuits. A partir de 17 heures, des milliers de jeunes prennent les rues de la capitale d'assaut, sur les grandes places et l'avenue Vali-Asr qui traverse la ville du nord au sud, paralysant ainsi la circulation jusqu'à 5 heures du matin. Entre les voitures tapissées de posters à l'effigie des candidats se glissent des motos qui balancent DVD, tracts et slogans. «Ahmadi aïe aïe ! Ahmadi bye bye !» crie l'un d'entre eux à la fenêtre d'une voiture qui arbore le drapeau vert, blanc, rouge de l'Iran, emblème choisi par le président iranien sortant pour sa candidature. «Ahmadinejad, rend nous notre drapeau !» hurle une autre jeune femme au visage barbouillé de peinture verte.

Huées. Le vert est la couleur choisie pour la campagne du principal rival du président sortant, Mir Hossein Moussavi. Les rubans du candidat sont accrochés sur les antennes des voitures, noué