Au lendemain de la fusillade qui a fait un mort et deux blessés, mercredi, au musée de l’Holocauste à Washington, le débat sur la montée en puissance des groupuscules d’extrême droite et suprémacistes blancs depuis l’élection de Barack Obama est relancé. L’auteur de l’attentat, James Von Brunn, 88 ans, qui se décrit sur son site Internet comme un vétéran de la Deuxième Guerre mondiale est un négationniste de la Shoah, un antisémite et un raciste notoire, connu des autorités depuis près de cinquante ans. Son incitation ouverte à la haine et à la violence donne aussi des arguments à ceux qui militent pour faire de ces appels haineux un délit, en dépit du principe sacro-saint de la liberté d’expression, premier amendement de la Constitution américaine.
La tuerie est intervenue peu avant 13 heures, alors que plusieurs visiteurs étaient à l'intérieur du musée et qu'une troupe de théâtre, composée essentiellement d'enfants, mettait la dernière touche à une pièce adaptée du Journal d'Anne Frank, dont la première devait avoir lieu le soir même. James Von Brunn est entré dans le musée et a commencé à tirer immédiatement, blessant mortellement un gardien de sécurité, Stephen T. Johns, 39 ans. Deux autres gardes sont intervenus, tirant et blessant grièvement l'assaillant. Von Brunn a été hospitalisé dans un état critique. Une troisième personne aurait également été blessée, mais ses jours ne seraient pas en danger.
Quand l'identité du tueur a été rendue publique par la police de