Menu
Libération

Doutes prudents à l’étranger

Article réservé aux abonnés
Quelques voix s’élèvent pour contester la répression.
publié le 15 juin 2009 à 6h51
(mis à jour le 15 juin 2009 à 6h51)

La diplomatie américaine, dont la mission prioritaire dans les mois à venir consiste à tenter de nouer un dialogue avec l'Iran, se garde d'incriminer le président sortant, Mahmoud Ahmadinejad. La secrétaire d'Etat, Hillary Clinton, se contente d'émettre des doutes prudents sur la légitimité du scrutin : «Comme le reste du monde, nous attendons de voir ce que le peuple iranien va décider. De toute évidence, nous espérons que les résultats reflètent le désir et la volonté authentique du peuple iranien.» Connu pour son franc-parler, le vice-président, Joseph Biden, ne s'est pas privé d'un coup de semonce : «Vu la façon dont ils répriment la liberté d'expression, la façon dont ils répriment la foule, la manière dont les gens sont traités, il y a de vrais doutes» sur la régularité des élections.

Le Quai d'Orsay est aussi un peu en retrait : «Je regrette qu'au contraire de l'ouverture, il y ait eu une réaction un peu brutale», a déclaré le chef de la diplomatie, Bernard Kouchner, à propos de la répression post-électorale, tandis que l'Elysée adopte un ton pugnace. Henri Guaino, conseiller spécial, juge que la réélection d'Ahmadinejad «n'est une bonne nouvelle pour personne, ni pour les Iraniens, ni pour la stabilité et la paix du monde». Sur le même registre, Frank-Walter Steinmeier, ministre allemand des Affaires étrangères considère que «les actions violentes des forces de sécurité contre les manifestants sont inacceptables, tout comme le f