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Libération

Les embarras d'Obama

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La crise iranienne, sa première épreuve internationale, fragilise sa politique de la main tendue à Téhéran.
publié le 16 juin 2009 à 6h51
(mis à jour le 16 juin 2009 à 6h51)

La contestation des résultats de l'élection présidentielle en Iran complique sérieusement la politique de la main tendue prônée par Barack Obama à l'égard de Téhéran. Marchant sur des œufs, et face à sa première épreuve sur le plan international, la nouvelle administration affiche une discrétion remarquée. Seul le vice-président, Joe Biden, a admis publiquement qu'il avait «de vrais doutes» sur les résultats mais qu'il n'avait «pas assez de faits pour établir un jugement définitif». Les détracteurs du président américain au Capitole n'ont en revanche pas attendu pour dénoncer la politique «des excuses» et de la «branche d'olivier».

Compromission. L'administration Obama avait tablé sur la réélection du président sortant Mahmoud Ahmadinejad. Ce n'est que dans les derniers jours de la campagne qu'elle s'est prise à imaginer la possible victoire du candidat de l'opposition Mir Hossein Moussavi. Un tel résultat, couplé à la victoire de la coalition du 14 mars une semaine plus tôt au Liban, aurait facilité l'effort diplomatique américain dans la région, en vue d'un apaisement avec l'Iran et d'une relance du processus de paix entre Israéliens et Palestiniens.

Plusieurs conseillers de Barack Obama insistent néanmoins sur la volonté des Etats-Unis de poursuivre sur la voie du dialogue avec Téhéran rappelant que l’offre d’ouverture ne date pas d’hier pour Obama, mais qu’elle était une de ses principales promesses de sa campagne. Reste