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Libération

Au plus bas, le SPD regonfle sa base

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Allemagne . Le parti tenait ce week-end un congrès en vue des législatives.
publié le 17 juin 2009 à 6h51
(mis à jour le 17 juin 2009 à 6h51)

Une semaine après la débâcle des européennes, le SPD a de nouveau dérapé dans les sondages. Il est à 25 % des intentions de vote «si les législatives avaient lieu ce dimanche». C'est un peu mieux que les 20,8 % du 7 juin, où les sociaux-démocrates avaient particulièrement souffert du manque d'intérêt de leur électorat pour les questions européennes. Mais c'est 3 points de moins que les sondages de début juin.

Sévère. «Le SPD est une pleine crise existentielle. Dans certaines circonscriptions de Saxe ou de Bavière, il n'a pas remporté plus de 5 % des voix aux européennes! On ne peut plus parler de parti de masse. Le SPD est menacé de devenir une secte.» Le constat de Manfred Güllner, lui-même membre du parti, est d'autant plus sévère qu'il sait de quoi il parle : il dirige Forsa, l'un des principaux instituts de sondage du pays. De son point de vue, la principale erreur du SPD, divisé en courants hostiles, est d'avoir cessé d'être à l'écoute des électeurs.

Réunis ce week-end en congrès extraordinaire à Berlin, les 525 délégués sociaux-démocrates ont adopté leur programme électoral en vue des législatives du 27 septembre. Sans surprise, le parti promet, en cas de victoire, des allégements d’impôts pour les plus démunis et les familles, une plus forte imposition des gros revenus, l’instauration d’un salaire minimum, davantage de mesures pour encourager la formation des jeunes et l’interdiction du parti d’extrême droite NPD…

Espoir.