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Cinq raisons de ne pas reconduire Barroso

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Les 27 se préparent à réélire l’ancien Premier ministre libéral portugais à la tête de la Commission, malgré un bilan décevant.
Jose Manuel Barroso hier à Bruxelles. (REUTERS/Francois Lenoir)
par Jean Quatremer, BRUXELLES (UE), de notre correspondant
publié le 18 juin 2009 à 6h51
(mis à jour le 18 juin 2009 à 6h51)

Dix ans avec José Manuel Durao Barroso à la tête de la Commission européenne, c’est possible et sans doute probable ! Le Conseil européen des chefs d’Etat et de gouvernement - réuni aujourd’hui et demain à Bruxelles - va sans doute se mettre d’accord, au moins politiquement, pour reconduire l’ancien Premier ministre portugais pour un nouveau mandat de cinq ans. Si le Parlement européen ratifie ce choix, il égalera alors le record de longévité établi par Jacques Delors (1985-1995), sauf départ anticipé.

Pourtant, son bilan est loin d'approcher, même de loin, celui de son illustre prédécesseur. «Barroso est un homme qui ne réussit que par ses défauts», souligne Jean-Louis Bourlanges, ex-député européen centriste. Existe-t-il une alternative ? Il est déjà acquis que le poste reviendra à la droite : elle gouverne 21 Etats membres sur 27 et est arrivée en tête lors des élections européennes du 7 juin dernier. En outre, une partie des socialistes - notamment britanniques, espagnols et portugais - s'est ralliée à Barroso.

Mais, derrière cette unanimité de façade, il existe des fissures. Angela Merkel et Nicolas Sarkozy refusent de le nommer sans garanties et notamment «faire que l'Europe protège les Européens». Par ailleurs, Berlin et Paris ne veulent pas le nommer juridiquement dès vendredi : ils estiment qu'il faut attendre que les Irlandais ratifient, par un nouveau référendum à l'automne, le traité de Lisbonne afin de nommer la nouvelle Commission en respectant