Il passe pour le chef taliban le plus cruel de sa génération. Baïtullah Mehsud, alias «le boucher de Swat», est le leader du Mouvement des talibans du Pakistan. C’est lui qui faisait régner la terreur dans tout le district de Malakand, qui comprend la vallée de Swat, cette région du nord-ouest du Pakistan tombée aux mains des insurgés fin 2007. Mais aujourd’hui, l’homme se fait discret. On le dit en fuite, terré au fond d’une grotte, entre la province du Waziristan et l’Afghanistan. L’armée pakistanaise, qui traque les talibans dans le Malakand, est passée à la vitesse supérieure en promettant de lancer une attaque généralisée contre tous les bastions du pays.
Echange. A Swat, les femmes soupçonnées d'adultère ne sont plus pendues sur les places des villages, celles qui bravaient l'interdit et sortaient seules ne sont plus bastonnées en public. Pour le moment, leurs bourreaux sont occupés à fuir les 200 000 soldats lancés à leur poursuite par Islamabad depuis fin avril. «Il est temps de vaincre ce cancer qui ruine notre pays et le prive de son avenir», avait déclaré le président pakistanais, Asif Ali Zardari avant le début des combats. Des combats justifiés par la rupture de l'accord, signé avec les talibans en février. Les insurgés s'étaient alors engagés à déposer les armes en échange de la restauration de loi islamique à Swat et dans le district de Malakand.
«Nous leur avons donné leur chance, le temps est maintenant venu de faire parler nos ar