Depuis cinq jours, le site de microblogging Twitter est devenu le porte-voix d’une partie de la jeunesse iranienne. Mardi, par exemple, le candidat réformateur Mir Hossein Moussavi appelle ses soutiens à ne pas manifester à Téhéran. Trop dangereux, alors que les partisans de Mahmoud Ahmadinejad prévoient de se réunir au même endroit. Mais toute la journée, un appel à maintenir le défilé circule sur Twitter. Quand la télé officielle retransmet la marche pro-Ahmadinejad, le site relaye celle des pro-Moussavi, plus rapidement que les agences de presse. C’est aussi sur cette plateforme que tournent photos et vidéos témoignant de la violence de la répression.
Accessible. Dans la guerre de l'information qui se joue en Iran, Twitter est un acteur clé. A tel point que des opérations de maintenance du site prévues mardi (à 09 h 15, heure iranienne) ont été reportées par l'entreprise, après une discrète intervention des autorités américaines. Les quatre-vingt-dix minutes de coupure ont finalement lieu en pleine nuit, un «moment moins critique», selon le fournisseur. Quand les autorités iraniennes censurent les journaux, bloquent les sites des opposants, Twitter fonctionne toujours. Accessible par différents canaux (Internet, téléphones portables), la plateforme de microblogging est très difficile à faire taire. Depuis dimanche, l'occurrence «Iran election» représente jusqu'à 2 % du trafic total de Twitter.
Face aux difficultés rencontrées par les journalistes s