Angela Merkel et Nicolas Sarkozy voulaient
«un programme et Barroso»
. Ils ont été exaucés. José Manuel Durão Barroso, qui est en piste pour un second mandat de cinq ans à la tête de la Commission européenne, a donné des indications, dans une lettre aux vingt-sept chefs d’Etat et de gouvernement réunis à Bruxelles jusqu’à cet après-midi, sur ce qu’il voulait accomplir au cours de la prochaine législature. Une lettre qui a servi de base à l’audition que ses
«grands électeurs»
lui ont fait passer au cours du dîner d’hier soir.
Complaire.
Lui qui a refusé durant cinq ans toute réglementation des marchés financiers en fait désormais l’une de ses priorités. Il défend aussi l’idée d’une Europe
«clairement déterminée à protéger et promouvoir les intérêts européens dans le monde»
tout en refusant
«toutes les formes de protectionnisme»
. Il affirme
«croire profondément dans une Europe en tant que projet politique»
et proclame son attachement à
«l’économie sociale de marché»
. Pour complaire à Paris, il veut promouvoir le
«développement de notre secteur agricole»
,
alors que le budget agricole n’est sanctuarisé que jusqu’en 2013…
Suspense.
Selon Daniel Cohn-Bendit, le président des Verts au Parlement européen qui a rencontré hier le chef de l’Etat (lire page 12), Nicolas Sarkozy
lui aurait dit qu’il n’était pas question de nommer formelleme