Les développements de la crise iranienne inquiètent une communauté internationale divisée quant à ses jugements sur la réélection contestée et contestable à la présidence de Mahmoud Ahmadinejad. Certains, tel le président français Nicolas Sarkozy, dénoncent le scrutin clamant que «l'ampleur de la fraude est proportionnelle à la violence de la réaction des autorités iranienne». Une position très en pointe, alors que plusieurs leaders des «27», à commencer par le Premier ministre britannique Gordon Brown, se contentaient d'émettre «de sérieux doutes» sur le verdict des urnes, dans une déclaration calibrée. Une position au diapason de celle de Washington.
Contre-productif. Le président Barack Obama est resté jusqu'ici profil bas. La montée en puissance des protestations de rue à Téhéran l'avait incité finalement à affirmer lundi que ces manifestations étaient «une inspiration» pour le monde. Mais peu après il précisait prudemment dans une interview à la chaîne CNBC que «la différence en terme de politique réelle entre Ahmadinejad et Moussavi n'est pas aussi grande qu'on l'a dit». Il rappelait aussi que, quel que soit le dénouement de la crise, «il faudra traiter en Iran avec un régime qui est historiquement hostile aux Etats-Unis». En outre, il sait que toute forme d'ingérence même indirecte serait contre-productive. Pour la nouvelle administration américaine, la priorité reste le rétablissement d'un dialogue avec Téh