Le guide suprême d’Iran, Ali Khamenei, devait prononcer vendredi un prêche à Téhéran, au moment où la contestation contre la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad ne faiblit pas.
Il s’agira de la première apparition et intervention en public de l'ayatollah Khamenei, la plus haute autorité de la République islamique, depuis la présidentielle du 12 juin, contestée par le principal rival d’Ahmadinejad, Mir Hossein Moussavi, qui a réclamé une nouvelle élection. Le sermon du numéro un iranien à l'Université de Téhéran est attendu vers 13h locales.
L'ayatollah Khamenei, qui avait implicitement appuyé la candidature de l'ultraconservateur Ahmadinejad, avait salué samedi comme une «grande fête», sa réélection pour un nouveau mandat de quatre ans.
Il a, depuis, enjoint le Conseil des gardiens à examiner avec attention les plaintes des autres candidats contre le scrutin. Le prêche de la prière du vendredi donne d'ordinaire la ligne politique sur un événement donné, a fortiori s'il est prononcé par le guide suprême au moment où le pouvoir fait face à la plus importante contestation populaire depuis la révolution islamique en 1979.
«Seulement récupérer nos votes»
Les partisans de Moussavi, qui avaient prévu de se rendre à l'Université pour cette occasion, se sont visiblement donné le mot pour annuler toute manifestation vendredi. Des consignes circulant sur Internet et par mail enjoignaient ainsi de ne pas se réunir dans Téhéran.
Moussavi, qui participait jeudi à une manifestation interdite dans le centre de